L’offre des traitements assistés par opioïdes pour les personnes avec dépendance à l’héroïne est particulièrement diversifiée en Suisse. Les traitements basés sur la prescription de diacétylmorphine y sont ainsi proposés depuis 1994, dont les règles de prescription et de remise au patient régies par l’Office fédéral de la santé publique sont particulièrement strictes, imposant aux patients un passage au centre de soins plusieurs fois par jour. Grâce aux modifications législatives du Conseil fédéral, permettant aux patients d’emporter le traitement pour des durées plus longues pendant la pandémie de Covid-19, les passages à la consultation ont été réduits.

La prise en charge de patients ayant développé une dépendance aux benzodiazépines et analogues est une problématique rencontrée fréquemment tant en médecine somatique que psychiatrique. Aucun traitement pharmacologique n’est actuellement reconnu comme efficace dans la prise en charge de ces dépendances, en dehors d’une réduction progressive des doses. Nous proposons des stratégies pratiques de mise en œuvre de réduction progressive des doses et de choix de molécules tout en favorisant une adaptation individuelle aux symptômes de sevrage présentés par le patient.

Le médecin de premier recours a une place privilégiée pour aborder le problème du tabagisme en consultation de routine. Il dispose, à cet effet, d’outils d’évaluations et d’interventions brèves compatibles avec le temps de consultation. Ces outils sont difficiles à implémenter systématiquement. Les applications mobiles (apps) visant à l’arrêt du tabac pourraient contribuer à résoudre ce problème pour autant qu’elles satisfassent à certains critères de qualité. Le présent article propose des critères d’évaluation de ces apps pour faciliter leur identification et leur utilisation par le clinicien. Cinq apps francophones sont décrites. Intégrées à la consultation de médecine générale, de telles apps, pourraient faciliter la désaccoutumance au tabac.

Des cas de mésusages et d’addictions aux gabapentinoïdes sont de plus en plus fréquemment rapportés, sans que le mécanisme pharmacologique sous-jacent ne soit complètement compris. Nous faisons un état des lieux des connaissances sur cette dépendance et sa prise en charge.